3 décembre 2019 - 19:06
Une marche symboliquele 6 décembre
Par: Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région

Catherine Véronneau, intervenante à La Clé sur la Porte, Marissa Maria Kazadellis, procureure de la Couronne à Saint-Hyacinthe, Catherine Francoeur, co-coordonnatrice du Centre de femmes l’Autonomie en SoiE, Claude Corbeil, maire de Saint-Hyacinthe, sergente Karine Picard, Sûreté du Québec, Valérie Grégoire, coordonnatrice de La Clé sur la Porte, et Anne-Marie Soulard, chargée de projet pour la campagne des 12 jours. Photothèque | Le Courrier ©

Nous sommes tous appelés, un jour ou l’autre, à être témoins de violence faite aux femmes. Parfois quasi invisible, souvent subtile, la violence faite aux femmes part quelques fois d’une parole ou d’une attitude qui nous heurte et dont une femme de notre entourage est victime. C’est pourquoi la Table de concertation Richelieu-Yamaska en violence conjugale, familiale et agression sexuelle met l’emphase sur l’importance des témoins dans sa campagne 2019, 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes, du 25 novembre au 6 décembre.

Sous le thème On a tous un rôle à jouer, ces journées d’action visent avant tout à amener la population à réfléchir collectivement face aux différentes formes de violence faite aux femmes. « Naturellement, nous souhaitons des engagements concrets des gouvernements dans ce domaine parce que la violence est toujours un obstacle à la liberté de plusieurs femmes, souligne Catherine Francoeur, membre de la Table de concertation et co-coordonnatrice du Centre de femmes l’Autonomie en SoiE. Les témoins, ceux qui entourent ces femmes, que ce soit des amis, un employeur, une voisine, un intervenant social, sont tous importants et briser le silence est primordial. »

À Saint-Hyacinthe, Valérie Grégoire, coordonnatrice de la Clé sur la Porte, maison d’aide et d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, souligne d’ailleurs que son organisme a accueilli plus de cent femmes en 2018 et quelque 98 enfants. « Et nous devons refuser des femmes faute de places, alors que la violence, elle, ne cesse pas », ajoute-t-elle. Le Québec compte près de 110 maisons d’aide et d’hébergement de ce genre. Selon Mme Grégoire, nommer la violence conjugale des femmes, plutôt que de parler de « chicanes de couple » ou de « tensions » permet de beaucoup mieux identifier ce que vivent les femmes et évite aussi de minimiser leur situation.

12 jours d’actions

Dans le cadre de la campagne s’échelonnant sur 12 jours, dans les MRC d’Acton, des Maskoutains et de la Vallée-du-Richelieu, différentes activités se tiendront afin de sensibiliser les gens et les amener à poser des gestes concrets contre la violence faite aux femmes. Le vendredi 6 décembre, jour de la 30e commémoration des événements tragiques de la Polytechnique survenus en 1989, se tiendra une marche symbolique de 1,3 km, débutant à 10 h 30 au parc Dessaulles et se terminant au sous-sol de la cathédrale de Saint-Hyacinthe. Des témoignages, de l’animation musicale et un buffet agrémenteront ce rassemblement solidaire.

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