16 juin 2020 - 14:50
Initiatives et réalisations maskoutaines
Projet Cannabis en développement
Par: Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région

Doréane Bertrand et Camille Perron-Thivierge, intervenantes pour Projet Cannabis, chapeauté par Satellite en collaboration avec le CIJM, sont accessibles pour répondre gratuitement à toutes les questions entourant la consommation du cannabis et la dépendance à cette substance. Photos gracieuseté

Le gouvernement du Québec a annoncé en 2019 que le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation allait distribuer un total de 20 M$ en aide aux municipalités pour répondre à leurs besoins en lien avec la consommation du cannabis. De ce montant, Saint-Hyacinthe a reçu 134 000 $ et a transféré la majorité de cette somme, 110 000 $, à Satellite, organisme en prévention des dépendances bien connu dans la région.

Avec cette subvention, Satellite avait pour mission de mettre au point Projet Cannabis, en collaboration avec le Centre d’intervention-jeunesse des Maskoutains (CIJM). Le projet est maintenant en branle depuis le début de l’année, même si la crise de la COVID-19 ralentit son implantation.

Camille Perron-Thivierge, intervenante en prévention des dépendances volet cannabis chez Satellite, et Doréane Bertrand, travailleuse du milieu pour le CIJM, travaillent respectivement depuis janvier et mars sur Projet Cannabis, cherchant à faire de la sensibilisation et de la prévention auprès de la population maskoutaine de 12 ans et plus sur la question de la dépendance au cannabis.

« C’est un projet encore relativement nouveau pour nous. On avait déjà de bonnes ouvertures dans les écoles secondaires et les cégeps, mais on en est à la phase de mieux nous faire connaître dans la population en général », explique Camille Perron-Thivierge. Le confinement complique bien évidemment les efforts du tandem.

Le cannabis à l’ère du télétravail

Le défi principal de Projet Cannabis était déjà de rejoindre les entreprises de la région, mais les mesures de confinement en vigueur depuis la fin mars rendent cela encore plus difficile, admettent les intervenantes.

Or, le confinement est une période où des dépendances, comme celle au cannabis, risquent de se développer. Satellite a justement mis en ligne le 1er mai la capsule « Télétravail vs consommation » où Camille Perron-Thivierge donne quelques trucs pour éviter de transformer une consommation occasionnelle de cannabis en une véritable dépendance, particulièrement pour ceux qui travaillent maintenant de chez eux.

Défaire les tabous

La mission que se donne Projet Cannabis est d’éduquer et d’informer la population « de 12 à 99 ans » sur la question du cannabis. « Notre job, c’est de défaire les tabous et les stéréotypes entourant le cannabis. On est là pour répondre aux questions des gens, autant ceux qui ont des questions sur leur propre consommation que ceux qui s’inquiètent pour un proche, et notre service est gratuit », insistent les intervenantes.

En temps normal, ce service prendrait diverses formes, incluant le soutien individuel, le soutien téléphonique, la distribution de matériel informatif, des ateliers, des formations ou encore des kiosques d’information. « Mais comme je suis arrivée dans le projet alors que les mesures de confinement commençaient, nous n’avons pas encore eu la chance de faire des interventions, mentionne Doréane Bertrand. Nous demeurons disponibles sur les réseaux sociaux pour du soutien individuel ou encore pour des formations par l’application Zoom. »

Officiellement, le projet est en action jusqu’au 31 décembre 2020, mais une demande de reconduction de financement a été faite auprès de la Ville de Saint-Hyacinthe dans l’espoir de poursuivre la mission de Projet Cannabis jusqu’en 2022.

Pendant toute la durée du projet, les intervenantes sont accessibles par courriel (projet.cannabis@gmail.com), par téléphone (450 888-2596) et sur la page Facebook Projet Cannabis.

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