26 mai 2020 - 14:56
Du karaté virtuel pour contrôler l’isolement
Par: Le Clairon de Saint-Hyacinthe et région

À défaut de pouvoir se réunir en gymnase, les membres du Club de karaté maskoutain ont pu suivre des cours en direct avec leurs instructeurs sur la plateforme Zoom. Photo gracieuseté

Ce n’est pas parce qu’on ne peut plus se réunir qu’on ne peut pas continuer de garder la forme. Le Club de karaté maskoutain l’a bien compris et a offert une fin de session virtuelle à ses membres pour qu’ils puissent conserver certains acquis appris durant la session.

Comme c’est le cas pour tous les clubs sportifs, les activités du Club de karaté maskoutain ont été suspendues en mars en raison de la crise de la COVID-19. Mais les instructeurs Ricardo Ferro et Lucie Hébert ont décidé de se tourner vers la technologie pour poursuivre leur mission. « On est là pour amener quelque chose à la communauté et on veut continuer de le faire, même en temps de crise », mentionne M. Ferro.

Au moment de l’entrevue, quatre sessions d’entraînement en ligne avaient été données par les instructeurs sur la plateforme Zoom, une application de vidéoconférence qui leur permet de joindre leurs membres en restant chacun chez soi. S’ils n’étaient qu’une douzaine la première fois, ils étaient déjà rendus à plus d’une trentaine à participer à ces cours. « Le but était de briser l’isolement et de regrouper les gens. Tous ceux qui ont participé étaient très contents de se retrouver », indique M. Ferro.

Chaque mardi et jeudi soir, ainsi que le samedi matin, les instructeurs donnaient rendez-vous à leurs membres, gratuitement, pour un entraînement de groupe d’une heure. Puisque chacun se trouvait dans des espaces plus limités en étant chez soi, ces entraînements se limitaient aux aspects plus techniques du karaté et aux mouvements de kata. Tout avait été pensé pour que les mouvements pratiqués se limitent à un pas devant, derrière ou de chaque côté.

La plateforme utilisée pour ces séances permet une interaction similaire à celle d’un cours réel entre les instructeurs et les membres. « Si quelqu’un a une question, il lève la main et on le voit à l’écran, alors on peut lui répondre. »

Déjà habitué à la vidéoconférence en raison de ses fonctions professionnelles antérieures, l’instructeur a néanmoins eu besoin d’une certaine période d’adaptation pour se familiariser avec Zoom, concède-t-il. « Ça m’a pris une semaine pour m’habituer. J’en arrache encore un peu des fois. Soit on voit juste mes genoux ou mes cheveux, dit-il en riant. Ça demande un apprentissage, mais on y arrive. »

En plus de faire bouger ses karatékas, M. Ferro a remarqué que des parents, des frères et des sœurs des membres se joignaient parfois à eux, même s’ils ne font pas de karaté habituellement.

Des hauts gradés d’autres clubs au Québec ont même participé à certains cours et l’initiative du club maskoutain semble en avoir inspiré d’autres à suivre la parade, se réjouit M. Ferro.

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