À l’initiative de deux citoyens, une foule estimée à 80 personnes s’est retrouvée en début d’après-midi près de l’église de Sainte-Madeleine. Les gens ont ensuite marché jusqu’à l’intersection accidentogène où une croix au nom d’André Dion, un résident de Sainte-Madeleine décédé à 65 ans à la suite d’une collision à moto le 7 avril, a été installée.
Les voix se sont fait entendre pour demander à Québec et à Ottawa d’agir rapidement dans ce dossier pour rendre l’intersection plus sécuritaire. Un appel qui s’ajoute à une pétition de 1200 signatures transmises par la Municipalité de Sainte-Marie-Madeleine et les différentes discussions entre la Municipalité et les représentants du ministère des Transports du Québec depuis la dernière vague d’accidents.
Le député fédéral de Saint-Hyacinthe-Bagot, Simon-Pierre Savard-Tremblay, était lui aussi de la marche du 29 mai et a pris la parole, assurant son soutien à la cause des citoyens demandant davantage de sécurité à l’intersection de la route 116 et du chemin du Grand Rang. Il a notamment lancé une nouvelle pétition parlementaire, dont la période de signature est terminée, qu’il comptait déposer cette semaine à la Chambre des communes dans l’espoir d’aider à accélérer ce dossier.
« C’est un secteur fortement accidentogène, et on y a répertorié plusieurs accidents mortels depuis le début de l’année. L’intersection est problématique en raison de la configuration du chemin de fer. Comme le chemin du Grand Rang et la route 116 sont sous la responsabilité de Transports Canada, seuls Transports Canada et le Canadien National (CN) ont le pouvoir de procéder aux changements nécessaires, tels que la mise à niveau de la voie ferrée, l’ajout d’un feu de circulation ou d’un panneau de signalisation », soutient le député.
Opération policière le 2 juin
Depuis, la Sûreté du Québec (SQ) a effectué une opération en matière de surveillance routière à l’intersection en question. Le 2 juin, neuf constats ont été émis, dont quatre pour excès de vitesse sur le chemin du Grand Rang, quatre pour non-respect de l’arrêt obligatoire et un pour non-respect de l’interdiction de s’immobiliser à un passage à niveau. Justement, lors de l’opération, une collision mineure est survenue après qu’un véhicule n’a pas fait son arrêt obligatoire. La porte-parole de la SQ confirme que d’autres opérations du même genre suivront dans les prochaines semaines en collaboration avec le CN.
Olivier Dénommée